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3 bonnes raisons de marcher pendant 5 jours sur le Chemin de Régordane



Dans cet article je te partage mon voyage de cinq jours sur le Chemin de Régordane, entre le Puy en Velay et Concoules, du 15 au 20 septembre 2024.


Je renoue avec mon expérience du chemin, quelques années après le mois de marche sur le Chemin de Compostelle que j'ai parcouru en 2016. Après les péripéties de ces dernières années, j'ai enfin réussi à caler dans mon emploi du temps quelques jours de marche en solitaire. Je tenais vraiment à faire ce périple pour trois bonnes raisons :


  • retrouver le parfum de l'aventure en solitaire qui nous ouvre à toutes les rencontres, la première étant avec nous même.

  • rencontrer mes homologues hébergeurs sur le Chemin de Régordane.

  • mieux connaître ce chemin millénaire qui est valorisé par l'association Voie Régordane dont je suis secrétaire.


La totalité du Chemin de Régordane ou GR 700 représente 240km qui se parcourent entre 10 et 12 jours. J'en ai parcouru la première moitié, des plateaux de Haute-Loire aux contreforts des Cévennes. Je te raconte mes étapes et j'espère que ce récit te donnera l'envie de te lancer à ton tour. Tu trouveras ci dessous quelques pistes pour t'aider dans l'organisation de votre voyage.


De l'organisation à la réalisation : avoir un objectif et s'y tenir !


On peut partir à l'aventure, du jour au lendemain en jetant son baluchon sur l'épaule, sans but précis ! Mais si l'on veut parcourir 25 km par jour et dormir dans une bonne auberge mieux vaut s'organiser un minimum !


J-60 : Réservation des hébergements

Avec l'aide du guide Miam Main Dodo et du site internet https://www.chemin-regordane.fr/ j'ai préparé mon itinéraire et réservé mes hébergements. Gîtes, camping, hôtels, chambres d'hôtes l'offre est variée et pour toutes les bourses. Cependant, il n'y en a pas tous les deux kilomètres. Il faut donc jongler avec les distances et faire le bon calcul selon sa forme et les possibilités géographiques pour marcher entre 15 et 25km par jour sans dormir à la belle étoile. Je voulais partir l'esprit tranquille de cette charge organisationnelle, mais on peut bien sûr réserver d'un jour sur l'autre, 2-3 jours à l'avance...ce que j'avais fait sur le Chemin de Compostelle.


j-4 : préparation du sac à dos et pesée

Ne rien oublier, tout en prenant le minimum est un exercice de style. Peser le pour et le contre : deux ou trois paires de chaussettes ? Un sac à viande en soie ? oui car c'est le plus léger ! Une doudoune et une veste de pluie, des gants, un buff. J'ai hésité à les prendre pour un début septembre ! Bien m'en a pris car le froid fut de la partie. Remplacer la trousse de toilette par un sac en plastique, oublier rouge à lèvre et mascara mais pas l'huile de massage et les huiles essentielles. Chaque gramme compte, car au final mon sac ne devait pas dépasser 8 kg en incluant l'eau. (1 à 2 kg selon les températures et la distance.)


Jour 0 : De Dions au Puy en Velay.

C'est chéri chéri qui a fait la malle postale et m'a conduite au Puy en Velay. Nous en avons profité pour remonter le chemin de Régordane et repérer quelques unes des villes que j'allais traverser à la descente. Génolhac, la Garde Guérin, Villefort, Pradelles, Langogne,... Sous un ciel bleu radieux, le voyage commençait bien. Nous en avons profité pour visiter le superbe village médiéval de la Garde Guérin puis le Puy en Velay, sa cathédrale, ses ruelles historiques,...





Jour 1 : Le Puy en Velay - Costaros - Ussel : 24 km

Une jolie première étape traversant les plateaux vallonnés de la Haute-Loire.

Des champs cultivés, des vaches laitières sans cornes, de charmants villages et hameaux où l’on croise plus de tracteurs que de voitures !

Les maisons sont typiques en pierres noires volcaniques. Cela fleure bon la France rurale sous ses airs de Douce France.

Quelques randonneurs rencontrés lors du casse-croûte à Concis puis un petit détour pour trouver un gîte situé sur le chemin de Stevenson à Ussel. En effet, plus de place à Costaros.

Mais cela valait le détour : jolie église à Ussel avec son triple clocher avant l’installation pour un repos bien mérité au gîte Le Stevenson. Dortoir mixte 6 couchages en lit superposés collé serré. Je vous dirai demain comment j’ai dormi et mangé.





Jour 2 : Ussel - Pradelles : 22 km

Brouillard et douceur de vivre au programme du jour.

Une belle surprise que ce gîte de Stevenson. Accueil très chaleureux, repas très bon et copieux, et en prime une coupure de courant qui est venue mettre du piment à la soirée.

Ambiance repas aux chandelles avec les co-giteurs !

Des rencontres forts sympathiques dans un monde qui est vraiment très petit puisque j’y ai croisé mon voisin et fournisseur de miel Les Ruchers de l'Uzège.


Le trio fut rejoint par Lucie, originaire de Castres, tous sur le chemin de Stevenson. Nos chemins se sont croisés sur quelques kilomètres, avant de se séparer après Costaros.


Ambiance chaleureuse sur le chemin avec d’autres rencontres jusqu’à Landos qui m’ont mis un peu de soleil dans le cœur. En effet, cette journée de marche dans un épais brouillard en mode highland écossais m’invita à un voyage intérieur tout en traversant des paysages évoquant les deux mamelles de la France. Vous avez la réf ?


Des vaches, des vaches et encore des vaches de toutes races.

Une jolie église à Landos, ouverte cette fois. Des croix et des fontaines.

L’histoire se déroule tranquillement et paisiblement le long d’un chemin roulant, sans gros dénivelé.

17h30, contente d’arriver au fameux Gîte de la Mère Cadenette. Une institution haute en couleur ! Photos et récit de la soirée demain.



Jour 3 : Pradelles-Laveyrune : 27km

Après une soirée dans l’insolite et chaleureux gîte de La Mère Cadenette à Pradelles, un repas copieux et revigorant et une nuit réparatrice dans un lit coffre d’antan, je repars le cœur vaillant.

Après deux journées sur les vastes étendues dégagées des plateaux volcaniques de Haute-Loire, place aux massifs plus montagneux et forestiers de la Lozère. Après Langogne, le chemin se fait plus sauvage et escarpé. J’ai l’impression que l’aventure commence ici et l’immersion parmi les forêts avec mes amis les arbres me ravit le coeur et l'esprit.

Un chemin en solitaire aujourd’hui, le cœur bien plus léger que mes pieds.

Je prie pour qu’un jour mon genou se fasse oublier et que les douleurs s’allègent chemin faisant.

Le soleil est de retour, les températures agréables et le chant des oiseaux ponctue ma route. Pause casse croûte dans le joli hameau d’Esfagoux à mi parcours de la journée.

Les 10km qui suivent se font dans la solitude de la nature sans trop de présence humaine, comme je l’aime. Une belle descente pour arriver au majestueux château de Luc et Notre-Dame qui veille sur la vallée. Je ne suis pas encore au bout de mes peines ! Reste deux kilomètres pour arriver à Laveyrune et à la colonie de vacances L’Espoir. Bienvenue dans une autre ambiance du passé, celle des vacances d’enfance d’un autre temps !



Jour 4 : Laveyrune - Prévenchères - 22km

L’espoir fait vivre comme le bien nommé Gîte à Laveyrune me l’a rappelé hier soir.

La nuit fut glaciale dans cette colonie de vacances fleurant bon les années 60, où le chauffage n’existe pas !

C’est donc en doudoune que je disais au revoir à mes compagnons de la veille, Kaicha et Brian, voyageant à la mode de Stevenson.

Sur Regord’âne, je trouvais un peu plus loin le soleil et espérais dénicher ensuite un bon repas sur le chemin. Ce fut chose faite à midi au restaurant des Genêts à La Bastide-Puylaurent. L’entrée aurait pu faire mon repas, mais il m’a fallu encore ingurgiter le plat principal, gardant le moelleux à la châtaigne pour le soir !

Ensuite, les paysages défilent doucement au rythme des kilomètres pédestres. Passé le col du Thor me voilà descendant en direction de la Méditerranée. A l’approche de Prévenchères, la végétation se fait plus riante et le soleil plus chaud.

Encore quelques virages, une visite à la belle église romane du village et me voilà installée à l’auberge du Vieux tilleul pour une bonne nuit de repos bien méritée.





jour 5 : Prévenchères-Concoules : 27km

Et voici déjà mon dernier jour de marche pour cette fois ci. Après une nuit réparatrice et petit-déjeuner dans la très sympathique Auberge du vieux tilleul, puis visite de l’église romane me voici repartie en direction de Villefort.

L’une des plus belles étapes, mais aussi la plus sportive avec quelques dénivelés et des sentiers taillés dans la roche. Une étape aussi où l’histoire du chemin de Régordane est très présente, les charrois ayant laissé leur empreinte dans les antiques voies.

La vue sur le lac de Villefort et les Cévennes est magnifique, les bruyères en fleur, la descente jusque dans la vallée de la Cèze puis la remontée vers Concoules en bonne compagnie rendent la fin de mon périple mémorable.

En effet mon compagnon est venu à ma rencontre et nous nous sommes retrouvés à la petite chapelle romane de Vielvic. Les derniers kilomètres furent plus légers alors que la fatigue commençait à se faire sentir !





Mon périple se termine ici, après 5 jours de marche, 120 km parcourus, soit la moitié du chemin de Régordane. La suite dans quelques mois, je l’espère !


Par ce récit, j’espère aussi t'avoir donné envie de partir à l’aventure sur ce chemin qui est vraiment superbe et que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir et te faire découvrir.. Et si tu t'y aventures tu pourras faire une halte ressourçante et revigorante à La Magnanerie de Dions.

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